J'ai retrouvé le doute et ses lundis gelés

Le soleil délavé qui passe dans le temps

Dans le coeur un vieux train qui s'amuse à souffler

L'air froid dans ma poitrine, cette valse détend


Un souffle incohérent passe dans les organes

J'aime ces matins longs, asiles de souffrance

Où le jour se défait au milieu de mon crâne

Un cadavre m'étreint et plus rien n'a de sens


Je n'ai jamais servi à rien ni à quiconque

C'est dommage. On vit mal quand tout le monde s'aime

On se sent dépérir, et cependant quelconque

Le moindre mouvement constitue un problème


Je sens mes intestins se flétrir dans mon corps

Je ne crois plus vraiment que la fin soit funeste

Le silence s'étend dans le triste décor

Puis l'on accepte tout, la mort fera le reste

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  1 commentaire

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Hubert Giorgi   aime ce chapitre

6 mois

Ce poème m'évoque une profonde mélancolie, un sentiment d'isolement et de solitude face à un monde froid et insensible. La métaphore du « doute et ses lundis gelés » et celle du "soleil délavé" renforcent l'idée d'un temps qui s'étire, où les joies et les couleurs de la vie s'estompent peu à peu.

La désolation ressentie en constatant que l'on ne trouve pas de place dans un monde où « tout le monde s'aime » et où l'on se sent dépérir est un sentiment qui m'est très familier.

Merci beaucoup...

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